Pour la petite histoire c'est juste que j'ai trouvé les robes Undertale de Catatonic (elles circulent sur tumblr depuis un moment mais chut), et du coup j'ai tout de suite voulu dessiner Dawn avec une tenue dans ce genre là. Et imaginer pourquoi qu'elle porterait un truc pareil parce que c'est pas du tout son genre xD

Pour les curieux, on va juste dire que Sans et Dawn sont confrontés à pas mal de mystères à résoudre, et que tous les moyens sont bons pour aller enquêter dans les lieux les plus improbables :/

Dawn - You think Asgore might know a little more about what happened?
Sans - probably, but good luck finding him. even if you weren't human, that'd be tough managing to catch him to have a real conversation. he's practically never in the castle and even undyne has trouble getting him on the phone. ever wondered why he isn't even aware that frisk exists until they meet face to face?
Dawn - Ugh. What is he even doing, just wandering about in the Underground or something?
Mettaton - Oh, if you want any help, I know where he will be tomorrow, all day. (;
Sans - ... alright, where?
Mettaton - In the Castle's grand ballroom, there will be [a random """major""" event]. I sure can get you both there, Darlings. After all, a star like me is a premium guest with high influence (:
Sans - ... i don't like the way this sounds.
Mettaton - Leave it or take it. Occasions like these are rare, you know.
Dawn - ... We don't really have a choice, do we?
Sans - ... alright. you win. how can we get there?
Mettaton - Excellent question, Sans! First step, you two will meet with my tailor. There is no way you will have your way in like this, even with my Great influence (((((:
Sans - ... i already regret this.

BODY ONCE TOLD ME THE WORLD IS GONNA ROLL ME

Une jeune adolescente tout ce qu’il y a de plus banal se réveille soudainement dans une grande salle sombre. Elle connaît les clichés, elle essaie de se montrer responsable, elle sait qu’il ne faut pas paniquer.

(Elle panique :))

Alors qu’elle enquête au sein de ce mystérieux endroit, la seule certitude qui lui vient à l’esprit est le fait qu’elle a été de toute évidence kidnappée ; malgré le fait qu’elle n’a aucune idée à propos de comment et pourquoi c’est arrivé. Et comme si ce n’était pas suffisant, les indices qu’elle trouve dans cette salle ne sont pas d’une grande aide, puisque bien au contraire ils ne font qu’accentuer le côté absurde de la situation : un album tout ce qu’il y a de plus sinistre vu qu’il contient une bonne centaine de photos qui ont pourtant l’air toutes identiques ou presque, chacune montrant ce qui semble être une bande de gens en train de cosplayer (de manière très convaincante il faut admettre) les personnages principaux du jeu vidéo Undertale ; un vieil ordinateur (mesure tout particulièrement intelligente de la part de son kidnappeur de laisser sa victime sans surveillance à proximité d’un engin pareil, sérieusement peu importe qui l’a enlevée apparemment il est vraiment pas doué à ce boulot) ; un gros tas de plans et papiers compliqués et illisibles qui sont remplis de calculs incompréhensibles ; et dans le fond, une grande couverture cachant une sorte d’engin auquel elle n’ose pas trop toucher (attends, tu touches deux ou trois boutons et paf tu peux déclencher n’importe quoi ; elle ne voudrait pas envoyer par accident une bombe nucléaire en Corée non mais)…

La réponse à ses questions aurait dû lui sauter aux yeux désormais : mais elle n’est pas convaincue. Elle ne serait jamais convaincue. Jamais. C’est ridicule après tout, hein ? Ce n’est pas en train d’arriver, non non non…
Mais après encore quelques minutes d’investigation, des bruits de pas interrompent ses recherches et, alors qu’elle se retourne, une dernière preuve se présente devant elle : un squelette dans une veste bleue qui lui semble bien trop familier, et qui est en train de la fixer avec un regard noir.
Et pourtant elle trouve encore un moyen de ne pas croire qu’il s’agit du vrai Sans et de le lui balancer directement à la figure, que ce soit parce qu’elle essaie encore de passer pour une fille intelligente ou que ce soit à cause de quelque étrange déni qui commence un peu à virer à l’obsession à l’heure qu’il est.

Étrangement, le pseudo-monstre n’essaie pas de la corriger ; il essaie seulement de cacher ses rires moqueurs et attend le moment où, peut-être, finalement, elle finirait par comprendre toute seule. Elle n’est pas complètement stupide, après tout.
Le seul moment où il semble réellement prendre leur conversation au sérieux est au moment où la fille clame innocemment qu’elle n’a en fait jamais joué à Undertale de sa vie, et qu’elle était seulement une fan à cause des vidéos et fanworks sur le net— puisque de toute façon, elle est tellement d’une nullité légendaire en matière de jeux vidéo, aurait-elle seulement essayé un jour, elle n’aurait pas survécu plus de cinq minutes. Il semble plus tendu depuis, ou peut-être confus, ou même en colère peut-être, mais la fille reste désespérément inconsciente de la situation et complètement à côté de la plaque.

Après avoir finalement écoulé les dernières secondes de patience qui lui restaient, “Certainement-Pas-Sans” se contente de s’approcher dans son dos et de lui saisir gentiment l’épaule, sur le point de la faire redescendre sur terre—

Mais la fille hurle d’horreur et perd connaissance aussitôt, laissant Sans seul, son crâne nauséeux bien enfoncé dans sa main gauche.

Sans, en attendant que la fille se réveille pour la seconde fois, travaille sur ses plans. Leur précédente discussion lui laisse un goût assez amer ; alors qu’il avait été prêt à lui laisser une seconde chance au départ, voilà comment elle l’avait traité tout du long. Comme une blague.
Il s’attendait bien sûr à ce que sa victime fût surprise, voire choquée, en le voyant ; il savait que ces gens n’avaient probablement aucune idée de ce qu’ils faisaient, que les sprites qu’ils attaquaient via l’interface d’un jeu vidéo pussent être de véritables personnes ; il était prêt à leur pardonner, puisqu’il y avait une chance que, peut-être, en soi, ce ne pouvait être de leur faute, puisqu’ils n’avaient aucune idée des conséquences.
Mais au moins, désormais que l’un d’eux était confronté à la réalité des choses, il s’était attendu à ce que sa victime admette ses erreurs, au moins. Au lieu de lui balancer à la figure qu’elle n’avait jamais touché au jeu.
Tout le monde peut faire des erreurs. Mais la moindre des choses, une fois qu’on s’en rend compte, c’est qu’on assume. Au lieu de sortir des excuses stupides et facilement démontables.

Lorsque l’adolescente se réveille et, en le voyant, prétend aussitôt qu’elle ne le croit toujours pas, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase— et Sans laisse éclater tout son ressentiment. Il ne l’attaque pas directement, loin de là ; mais pourtant le simple fait de lui montrer un peu de magie et de hausser le ton est tout ce qu’il lui faut pour qu’elle apparaisse quasiment traumatisée par l’expérience— une réaction dont il n’aurait jamais imaginé qu’elle pût être aussi disproportionnée.
Certes, il avait cru comprendre que son univers d’origine ne connaissait pas la magie. Mais elle connaissait déjà le Jeu et l’univers, qu’y avait-il donc de si choquant ?

Le squelette avait cependant en tête une raison bien au-delà d’une simple “revanche” pour justifier cette situation, et il a bien envie de l’expliquer : ainsi, mis à part les pleurs et frissons de la pauvre fille, il commence son récit.
Comme elle avait pu s’en douter auparavant, il a déjà appris l’existence d’un certain jeu vidéo nommé “Undertale”, qui existerait dans quelque lieu lointain, et explique qu’effectivement, les actions menées dans ce jeu avaient en réalité un impact réel dans son univers— ne serait-ce qu’au travers des Resets constants. Il explique vaguement par ailleurs qu’il a réussi à “sauvegarder ses souvenirs” dans un lointain passé, par des moyens mystérieux qu’il mentionne à peine. Là n’est pas son sujet.
Non, loin d’être simplement là pour enlever des Joueurs, l’objectif réel de son plan est de, tout simplement, arrêter cette folie de manière pacifique.

Le procédé est simple : il a découvert que tout être humain originaire de l’univers dans lequel le jeu vidéo se répand possèderait naturellement une âme bien plus puissante que la moyenne normale dans son propre monde— et que, théoriquement, leur taux de détermination serait suffisant pour contrecarrer l’emprise du jeu vidéo. Alors, simplement en amenant un de ces “Joueurs” dans cette timeline, puisqu’une seule entité peut posséder le pouvoir du Reset à la fois, le problème premier serait déjà temporairement résolu.
Ce qui signifie que l’être actuellement en charge des Resets serait le Joueur Choisi Aléatoirement à qui il s’adresse en ce moment même ; et juste dans le cas où ce Joueur ne serait pas aussi coopératif que prévu, Sans a l’excuse parfaite pour le faire chanter : tout Reset effacerait entièrement son unique moyen de retourner dans son univers d’origine, c’est-à-dire une machine relativement complexe que Sans est le seul à pouvoir faire fonctionner, à l’aide de ses shortcuts. Encore très méfiant vis-à-vis de la jeune fille, il n’hésite pas à s’étendre sur des démonstrations diverses visant à la décourager d’autant plus de tenter quoi que ce soit qui irait contre ses plans, et lui fait bien comprendre qu’elle n’a aucun moyen de rentrer chez elle sans son accord.

De son côté, l’adolescente est encore enfermée dans sa peur et n’ose pas le contredire, moins encore lui désobéir ; mais se sentant profondément blessée par l’intensité de sa méfiance et de son ressentiment vis-à-vis d’elle, elle essaie désespérément d’arranger les choses ; pourtant, Sans l’accuse aussitôt de mentir.

En effet, il avait prévu la possibilité pour qu’un tel accident arrivât— aussi avait-il consciencieusement préparé son plan et sa machine pour s’assurer que, tout aléatoirement choisi qu’il fût, le “Joueur” sur lequel il se retrouverait suivrait malgré tout une certaine caractéristique : démarrer sa partie en Hard Mode. Qui jouerait pour la première fois à Undertale en commençant par le Hard Mode, d’autant plus lorsqu’elle affirme être d’une “légendaire nullité” en matière de jeux vidéo ? Mais Sans en est déjà à l’étape suivante, posant déjà la question qui suit : Qui aurait le moindre intérêt à lui mentir à propos d’avoir jamais joué à ce jeu ?

Désormais désespérée, la fille parvient pourtant à force de longs débats à le convaincre qu’elle avait réellement déclenché le “Hard Mode” par accident, et ajoute par ailleurs qu’elle n’avait en réalité jamais eu l’intention personnelle de jouer— qu’elle ne l’avait finalement fait que par la pression imposée par ses amis. Sans demeure sceptique, mais à force de déchiffrer intensément ses expressions— il finit par se laisser convaincre et se radoucit un tant soit peu, commençant enfin à se comporter d’une manière plus fidèle au caractère qu’il présente dans le jeu originel. Il exprime même un léger sentiment de culpabilité : son plan n’est pas altéré d’une quelconque manière que ce soit, mais il aurait malgré tout préféré que sa victime méritât un minimum son sort.

En effet, deux principales révélations sont alors apportées à chacun : premièrement, la timeline dans laquelle ils se trouvent actuellement est une post-Génocide ; Sans avait vaincu le Joueur du moment environ un mois auparavant, et pour une raison inconnue, aucun Reset n’avait eu lieu entretemps. Asgore est encore vivant, les six âmes encore à leur place, tandis que celle de Frisk avait, comme à son étrange habitude, éclaté en morceaux lors de sa mort.
Et deuxièmement : alors que la surréaction de la jeune fille vis-à-vis de la situation ne s’améliore toujours pas, Sans apprend finalement que, en tant qu’ironie ultime, cette humaine souffre d’un cas de nécrophobie particulièrement avancé— et que durant tout ce temps, elle avait littéralement fait face à l’objet de son appréhension. La fille se sent profondément honteuse de cette situation, d’autant plus qu’elle sait parfaitement qu’elle n’a plus rien à craindre de lui, mais il lui reste impossible de ne serait-ce que le regarder de loin sans être aussitôt prise de frissons incontrôlables.

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